Une envie furieuse d'écrire. Des larmes venues du fond d'une image - de simples couleurs, d'une musique - de simple sons. Tout cela est si humain, si beau, si triste. Mais pourquoi l'humain est-il si émouvant quand on le montre sur un écran et si détestable quand on le voit dans le monde réel ? Est-il besoin de la vision d'un amoureux pour voir où se cache l'amour, même dans une chose aussi infime qu'une brindille morte posée sur le tapis de feuilles rouillées d'un sol trempé ?

Tarkovsky. Le Miroir. Et tout prend cette couleur de l'amour. Un amour beau et triste, nostalgique, infiniment altruiste et si implacable aussi sur la condition humaine. Est-ce bien cela, le miroir, là où l'on se voit, là où on l'on voit ce que l'auteur nous montre de nous même, en se montrant lui même ? Fusion, osmose...

C'est si beau et si triste. Si mélancolique.