Philippe Catoire

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2023 mar. 26

Violence

Je n'excuse pas la violence, mais je peux la comprendre quand je m'aperçois que c'est, encore à notre époque, le seul moyen pour que les choses puissent (peut-être) changer. La violence est-elle porteuse d'espoir ? Quoi qu'il en soit, je suis plus enclin à éprouver de la sympathie pour la violence de ceux qui protestent que pour celle de ceux qui répriment. Quoi qu'il arrive, je serai toujours du côté du peuple et des opprimés.

Le jour où un leader prononcera ces mots, je serai prêt à le suivre. Mais j'ai bien peur que je sois le seul à le faire... et de ne pas être un leader.

La violence est, depuis l'aube de notre civilisation, l'outil privilégié du pouvoir pour s'affirmer face aux contestations. La violence de ceux qui protestent sert le pouvoir tout autant que celle qu'il envoie pour réprimer cette contestation. C'est pourquoi la violence est inutile. En ce sens, non, elle n'est pas porteuse d'espoir. A moins qu'elle ne parvienne à abattre le pouvoir, ce qui est peu probable et qui entraînera à coup sûr la mise en place d'un nouveau pouvoir tout aussi contestable que le précédent et qui utilisera les mêmes outils.

Y a-t-il une solution ?

2023 fév. 13

Imagerie mentale et mémoire

Un matin, en m'éveillant alors que je me souvenais de bribes d'images du rêve que j'étais en train de faire, une étrange intuition m'est venue avec une question : Et si notre cerveau se servait tout simplement d'images pour stocker nos souvenirs, nos connaissances et les organiser pour nous construire une personnalité ? Notre intelligence puiserait dans cette imagerie pour y trouver les ressources nécessaires à notre réalisation, sur tous les plans. Et, par conséquent, pourquoi ne pas rechercher un moyen de fonder une intelligence artificielle sur ce processus ?

Je ne pense pas forcément à des images comme celles de nos livres, de nos écrans ou même de nos rêves. Je pense à des images mentales sans véritable couleurs ni forme, mais avec toutes les données imaginaires pour les reconstituer (des images vectorielles ?). Au passage, celles de nos rêves seraient simplement recréées par notre cerveau rendu libre de faire ce qu'il lui plaît pendant que notre conscience s'est endormie.

Prenons l’exemple du mot : Il possède une définition que notre intelligence connaît. Mais un mot est bien plus que cela. Il est lié à des souvenirs qui lui donnent une réalité suggestive, différente pour chacun de nous. La somme de toutes ces choses que contient le mot est ce que j'appelle une image du mot. Comme nous relions nos mots en phrases en suivant une logique syntaxique précise, les mots sont reliés entre eux et prennent des sens en fonction des autres mots de la phrase. Là aussi, une phrase n'est pas que le sens qu'elle prend dans son ensemble mais possède aussi un sens suggestif par rapport aux souvenirs qu'elle peut faire apparaître en nous et aussi, en fonction des choses qu'on y met en regardant l'avenir. Ainsi, la phrase est une super images contenant les images des mots qu'elle contient et aussi des éléments qui lui sont propres.

Quand les connexions qui s'établissent entre toutes ces images sont cohérentes et claires, alors la personnalité est construite, stable et forte. Au contraire, quand ces connexions sont chaotiques, l'individu est déstructuré et peut aller jusqu'à être l'objet de troubles mentaux graves. Toutefois, je ne crois pas qu'il n'y ait qu'une seule manière de créer des connexions de l'imagerie mentale. Celles qui ne suivent pas la norme ne sont pas toutes psychopathologiques mais plutôt le fruit d'une différente manière d'organiser sa personnalité pouvant conduire à des comportements incompréhensibles et des solutions nouvelles inimaginées à des problèmes irrésolus par ceux qui restent dans la norme.

Il faut encore savoir comment le cerveau peut créer toutes ses images et les relier ensemble.

Hypothèse : Un mot est stocké à un emplacement unique. Il prend donc très peu de place. Mais il est relié à plein d'autres mots. Ce sont ces liens qui sont significatifs.

En informatique, on stocke les données dans des emplacements mémoire. Si je stocke un livre, je vais le faire avec toutes ses pages, toutes ses phrases et tous ces mots dont beaucoup seront en de nombreux exemplaires. Il faut donc imaginer un moyen de ne stocker que les liens entre chaque mot pour n'en avoir qu'un seul de chaque en mémoire mais pouvant reconstituer toutes les phrases du livre en n'ajoutant que les liens qui les assemblent. Autrement dit, les images reliées entre elles par leur points communs.

Nous aurions donc affaire à des images vectorielles plutôt que des images bitmap.

W

2022 sept. 11

Temps universel

Le temps universel n'est sûrement pas celui de nos horloges, même atomiques. Le temps universel est celui de la rotation de notre Terre, de sa révolution autour de notre Soleil, de la course de notre système solaire dans notre galaxie, etc. L'objectivité du temps est une illusion conceptuelle inventée par les horlogers du XIVème siècle et imposée pour les besoins du monde capitaliste dès les débuts de l'ère industrielle, la pire de l'histoire de l'humanité.

W

2022 mar. 13

La Nation : Une vieille croyance d'un vieux monde

(Ce que m'inspire la guerre d'Ukraine.)

"Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." Jean-Jacques Rousseau, in Le Contrat Social.

Il fut un temps où les chefs guidaient des peuples. Maintenant, ils dirigent des nations. Un peuple est quelque chose de vrai, de vivant. Une nation est une création de l'esprit, une idée, une illusion. Les frontières, tout comme les enclos, n'existent que pour ceux qui y croient. La nation aurait-elle remplacé Dieu ?

Parmi les croyances qui ont succédé à celles des religions de notre vieux monde, il en est une qui est toujours bien vivace et qui provoque encore bien des ravages : La croyance en la nation. Cette notion de nation semble ne jamais vouloir finir d'enfermer les esprits à l'intérieur de frontières étroites, les rendant aussi bornées que des pierres face à un fleuve qui, quoi qu'il arrive, finira toujours par passer au dessus ou à côté pour continuer sa route. Le fleuve, c'est l'évolution et la socialisation mondiale.

Quand un enfant vient au monde, son univers se limite à sa mère. Puis il prend conscience de son père. Au bout de quelques jours ou quelques semaines, il voit des frères et sœurs et agrandit ainsi son cercle familiale. Puis vient l'école avec les camarades de classe. Avec le temps, l'enfant élargit sont champ sociale en passant par sa commune, son pays et, si rien ne l'arrête, le monde. L'évolution conduit ainsi l'enfant enclos dans un univers limité vers un univers de plus en plus large. C'est ce qu'on appelle l'évolution. Alors pourquoi vouloir le forcer à rester enfermé dans une nation ?

Qu'est-ce qu'une nation ? en élargissant ce que dit Jean-Jacques Rousseau dans la citation ci-dessus et en la rapportant au concept de nation, il s'agit d'un enclos délimité par quelques chefs pour y enfermer des hommes et des femmes sur lesquels exercer leur pouvoir et, surtout, empêcher les hommes et les femmes de l’extérieur d'y pénétrer sans contrôle. Le moyen imaginé par ces chefs pour obliger ces hommes et ces femmes à rester dans l'enclos est de remplacer les dieux auxquels ils croyaient autrefois, des dieux aux pouvoirs supérieurs aux chefs humains, par le concept de "Nation" délimitée par ses frontières et en la plaçant hiérarchiquement au dessus des dieux. Comme la nation est au dessus de tout, il est un devoir pour tout bon citoyen, et même pour les chefs, de se dévouer à elle et s'y sacrifier. Le devoir national a remplacé l'abnégation divine. Pour reprendre Karl Marx, ce n’est plus la religion qui est "l’opium du peuple", mais le nationalisme.

En des temps plus anciens encore, les peuples élisaient domicile sur des terres, formant ainsi des groupes plus ou moins vastes qui ont donné naissance à des seigneuries, des royaumes et même parfois des empires qui se faisaient et se défaisaient par les guerres au fil des migrations et des ambitions de leurs chefs. A ces époques-là, on ne parlait pas de nation et aucune frontière n'était fixée. Puis il y eu la révolution qui, remplaça le royaume ainsi que l’Église par la nation. On établit des frontières sur des cartes qu'il fallut bien rendre réelles sur le terrain en y installant des garnissons pour défendre la nation contre les tentatives d'invasions.

Mais comment empêcher les peuples de vouloir se mélanger et de vivre où ils le souhaitent ? Le temps faisant, les brassages de populations finirent par supprimer les identités culturelles marquées des peuples ainsi mélangés au sein d'une même nation, modifiant profondément cette dernière pour n'en faire qu'une sorte de coquille abstraite contenant des fragments du monde entier. Pourtant, nos chefs d’État continuent à croire et faire croire à leurs nations respectives, n'hésitant pas à créer de nouvelles façons de faire la guerre avec de nouvelles armes : économie, communication, numérique, etc. Pour résumer, les nations sont remplies de citoyens du monde qui n'en ont pas encore vraiment conscience car, s'ils s'en rendaient compte, tous les chefs d’État deviendraient inutiles ou, du moins, perdraient beaucoup de leurs pouvoirs face à une nouvelle hyper-nation mondiale, bien supérieure à la leur. Alors ils continuent de pousser ces citoyens du monde à ce haïr les uns les autres espérant freiner l'évolution et continuer d'entretenir des esprits primitifs qui ne sont pas sortis des guerres tribales d'antan, « pour la nation ! ».

Pourtant, jamais rien n'empêchera le fleuve de couler et d'atteindre l'océan.

W

2021 déc. 9

Les idées

Depuis longtemps maintenant, je sais que les idées ne sont pas des objets qui appartiennent à qui que ce soit. Les idées circulent de cerveau en cerveau, d'une personne à une autre, se confrontent sans cesse à d'autres idées que certains cerveaux renvoient après les avoir recombinées, après les avoir plus ou moins digérées et qui, parfois, se concrétisent quand leurs dépositaires en trouvent la capacité. Alors, les dits dépositaires s'approprient l'idée comme on s'approprie la terre, dressant des barrières tout autour pour affirmer que c'est bien à eux, que c’est chez eux et qu'il faut leur en payer le prix pour en user avec leur autorisation spéciale.

Je le sais depuis longtemps. Cette idées sur les idées, je la conserve au chaud dans mon propre cerveau pour qu'elle mûrisse et me conduise à une action pour la concrétiser. J'ai commencé déjà par briser cette illusion de propriété en moi qui me laissait croire que je possédais quoi que ce soit en propre. A commencer par ma musique, celle que mon esprit commet parfois et que j'ai très envie de partager. Mais la musique n'est encore qu'un objet immatériel. Je sens bien que je ne suis pas très doué pour toutes ces pratiques de création de matière à partir des idées. Mais...

...Je me dis que c'est peut-être là qu'est mon champ d'action privilégié, celui des idées. Je peux considérer les idées elles-mêmes comme une matière à travailler. Elles ont besoin de cerveaux, non seulement pour les recueillir, pour les propager, mais aussi pour les recombiner, les transformer et les reproposer sous de nouvelles formes ou sous un nouveau jour. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ce n’est pas à moi d’en juger. Mais les laisser enfermer dans mon cerveau sans leur rendre leur liberté n'est-il pas une forme d'égoïsme, et même de lâcheté ?



En résumé :

  • Les idées ne m'appartiennent pas.
  • Mon cerveau capte et recombine les idées.
  • Le but est de les faire circuler avec courage et, si possible, avec talent.


Ce blog est un très bel outil qui va me permettre de le faire. L'intérêt ici est que je peux y dire tout ce que je veux comme je le veux. Par exemple, même s'il est impossible de se construire une pensée sans entendre celles des autres, je n'ai pas besoin de citer mes sources. D'ailleurs, je ne le pourrais pas car j'ai oublié où j'ai entendu la source d'une idée. Cela n'a aucune importance car, en matière d'idées, rien n'appartient à personne, y compris les miennes, et je n’ai de compte à rendre qu’à moi-même.

W

2018 mai 27

TROIS DIMENSIONS DU TEMPS

Le temps est-il vraiment une dimension de l’espace ? Peut-être ! Mais je propose une autre approche en considérant le temps comme un frère de l’espace. Si l’on considère que l’espace est un champ qui inclue 3, 4 ou x dimensions, alors le temps lui aussi est un champ qui en contient plusieurs. Lesquelles ? J’en vois au moins trois :

- La durée. Elle est la ligne qui sépare deux instants comme la distance sépare deux points de l’espace. La durée comme première dimension contient les trois phases de nos vies : Le passé, le présent et le futur (que j’appellerai par la suite la ligne PPF) dans une dimension du temps sans mouvement. La durée est une appréciation quantitative du temps. On a l’intuition, et même la certitude qu’il y a mouvement possible mais il est encore imaginaire. Pour qu’il devienne réelle, il faut une deuxième dimension.

- La vitesse. Elle est un état stationnaire du temps qui permet son écoulement sur la ligne PPF, dans la durée, faisant défiler les instants successif de façon régulière dans un sens précis. La vitesse est la dimension Y du temps. Elle le fait ressembler à un plan où le PPF défile à un régime correspondant à la valeur de cette dimension. Dans le monde ondulatoire, la vitesse est la fréquence de l’onde. Cette fréquence est une dimension de l’onde. La théorie de la relativité générale en est aussi une démonstration puisse que le temps d’un corps en mouvement à une certaines vitesse n’est pas le même que celui d’un autre corps en mouvement à une autre vitesse. C’est donc une dimension du temps.

- L’accélération. Je désigne sous ce terme le changement de vitesse, qu’il soit en augmentation (accélération) ou en diminution (décélération). Cette troisième dimension est comparable à la dimension Z de l’espace. Elle donne une épaisseur au temps en lui permettant des changements de régime de formes variées : linéaire, logarithmique, exponentielle ou irrégulière. L’accélération a une influence sur notre perception du temps, bien plus que sa vitesse. Comme on prend un escalier pour aller de bas en haut – ou le contraire, on utilise l’accélération pour changer le régime du défilement du temps. Le temps ne paraît pas seulement plus lent pour celui qui ne bouge pas, il l’est effectivement (cf la Loi de la relativité générale).

Ces trois dimensions du temps ont des interactions propres à chacune de celles de l’espace.

- Un corps immobile possède une durée car son environnement n’est pas immobile. L’immobilité est le règne de l’information. La mobilité est celui de la physique. Pour que la durée disparaisse, il faudrait que tout ce qui existe dans l’Univers, à travers ces quatre dimensions d’espace, disparaissent aussi. La durée est sans aucun doute la dimension la plus intimement liée à l’espace au point que l’on pourrait parfaitement considérer que c’est l’espace qui crée le temps et inversement. Il est remarquable qu’en robotique, un programme est incapable d’apprécier une distance s’il ne connaît pas le temps nécessaire à la parcourir. On ne dit pas un à robot « avance de X m! », mais plutôt « avance pendant X secondes! » Il serait intéressant de se poser ...

- La vitesse entraîne le déplacement d’un corps dans une zone référente de l’espace. On dit alors que le corps est en mouvement. Une vitesse nulle est l’immobilité et l’immobilité soumet le corps au mouvement de son environnement. Un corps en mouvement est un corps qui existe dans son environnement et interagit avec lui. Deux corps qui se déplacent à la même vitesse sur une même direction et dans un même sens, quelle que soit la distance qui les séparent, sont parallèles l’un à l’autre et le resterons tant qu’aucune accélération de l’un n’est constatée. L’espace ne change pas entre ces deux corps, même dans un espace courbe, à moins que l’un ne soit dans une dimension d’espace différente de l’autre.

- L’accélération, quant à elle, les sépare et les fait exister sur des plans différents. Un corps qui accélère devient complètement autonome vis-à-vis de l’espace et crée son propre espace. C’est comme si le temps prenait le pouvoir sur l’espace, lui qui lui est si lié. Par exemple, l’accélération raccourcit ou rallonge les distances.

Je vois dans l’étude du rapport entre l’espace et le temps, vu sous cet angle, un immense champ de recherche. Peut-être que peu de ses recherches apporterons du nouveau, mais ce peu peut être très important car on peut imaginer qu’il apportera des solutions à des problèmes que les physiciens n’ont pas encore résolus. Einstein s’était trompé en inventant une constante cosmologique pour faire correspondre ses équations à sa conception du monde. Quand il a enfin compris son erreur, il a supprimé cette constante. Qui sait s’il n’en sera pas de même pour les autres constantes, telle que la constante gravitationnelle ou celle de Plank ?

UNE QUATRIÈME DIMENSION DE L’ESPACE

Pourquoi limiter l’espace à seulement trois dimensions : x, y, z. Est-ce parce que, après "z", il n’y a plus de lettre disponible ? Avant "z", il y a "w". J’appellerai donc w la quatrième dimension. En vérité, la physique l’a déjà découverte mais il semble que les physiciens ne parviennent pas à considérer qu’il s’agisse bien d’une dimension : la dimension de l’échelle. C’est une mesure entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Il ne s’agit pas de taille, même si elle lui est probablement liée. Il s’agit bien d’un plan géographique d’existence. La communauté des astrophysiciens calculent l’Univers comme s’il était plat, ne prenant en compte que la dimension spatiale correspondant à son rayon. Cela voudrait dire que le monde de l’infiniment grand et celui de l’infiniment petit ne seraient pas liés, que nous, humains, nous trouvant en leur centre, serions comme une frontière entre les deux. Pourtant, il est sans cesse fait référence aux atomes, et même aux quarks pour comprendre les galaxies. On a oublié d’ajouter la quatrième dimension, celle de l’échelle ou « ordre de grandeur » dans les équations. Personne ne peut nier que l’humain ne vit pas sur le même plan que le microbe ou que l’immense organisme macro-cellulaire qu’on appelle "galaxie". Pourtant, nous partageons le même espace avec ces deux exemples, dans des dimensions différentes. Je vis à x104 d’un micro-organisme comme je vis à 6000 km d’un américain ou à 384 400 km de la lune, mais pas dans l’espace euclidien, dans un espace qui tien compte de l’échelle.

Je subodore que la raison pour laquelle l’échelle n’est pas prise en compte dans nos calculs dans l’espace est sans doute qu’il est impossible pour nous de nous y déplacer physiquement. Je peux me rendre physiquement en Amérique, et même sur la lune, mais pas au pays des microbes. L’échelle a pourtant cet avantage de justement nous permettre de visiter d’autres plans de ce monde sans nous déplacer. Nous parvenons à communiquer avec les micro-organismes depuis que nous avons pu constaté leur existence grâce au microscope. Peut-être qu’un jour nous pourrons communiquer avec des galaxies grâce à des télescopes conçu dans cette intention et qui nous permettraient de voir et d’entendre les macro-organismes qui les peuplent ou auxquels ils participent. Encore une fois, je ne parle pas d’extraterrestres vivants dans des galaxies lointaines mais d’être vivant à une échelle bien supérieure à la nôtre.

J’affirme donc que l’échelle est la quatrième dimension de l’espace. Il reste à ré-envisager nos calculs en science physique en l’introduisant dans les équations.

Il reste aussi à savoir s’il n’y aurait pas une cinquième, voir un énième dimension.

2018 mar. 10

Science et croyance

Science et croyance.

Quoi qu'on en pense ou en dise, nous sommes tous conditionnés par nos propres croyances. Y compris les pragmatiques, les matérialistes et les athées. Les scientifiques ainsi que tous les êtres doués d'intelligence, n'échappent pas à cette règle. Les sciences sont les reflets de ces croyances, acceptées comme rejetées, revendiquées comme niées, qui déterminent ce que nous cherchons. Depuis toujours, le rôle des sciences est de vérifier les croyances car nous avons besoin de preuves tangibles et indiscutables pour éliminer les doutes. Le grand Albert Einstein est parti d’intuitions nées de ses propres croyances qu’il a tenté de vérifier, et ses découvertes sur la relativité était pour lui très probablement une conséquence de cette volonté de vérifier l'existence du dieu auquel il croyait. Quand ses propres découvertes l'ont conduit au doute, il a cherché un moyen de l’éliminer en introduisant la constante cosmologique dans ses équations. Celle-ci n'avait rien d'objectif. Elle lui permit simplement de pas remettre en doute sa foi en l'éternel et l'infinie création divine, un univers statique. Ne s’est-il pas esclaffé en 1927, devant Niels Bohr « Dieu ne joue pas aux dés » quand celui-ci tenta de le convaincre du bien fondé des principes d’incertitude de la physique quantique ? Quand ses collègues, notamment Erwin Schrödinger, Hermann Minkowski, Niels Bohr, sont venus le voir pour le convaincre que l'éternel n'existait pas et qu'il y avait un commencement, il ne voulu tout simplement pas y croire. Au bout du compte, devant le doute et la forte croyance de ceux qui défendaient la théorie d’un univers en expansion, il a fini par céder. Mais, s’il ne l’avait pas fait, n’aurait-il pas pu découvrir d’autres équations qui auraient pu résoudre ce doute autrement que par résignation ? Peut-être que l'existence d'un big-bang n'est pas incompatible avec l'éternité et l'infinitude si l'on tente d'analyser notre monde depuis un autre référentiel de croyance. Je ne cherche pas en vain à échapper moi-même à mes propres croyances. Bien au contraire, je choisi délibérément d'orienter mes recherches dans la direction que j'ai choisie : Je suis bouddhiste. Je sens déjà la levée de bouclier d’une bonne partie des ceux qui ce prétendent « objectifs » et qui vont fermer cette page en souriant ou en fronçant les sourcils, pensant que cela ne vaut pas la peine d’aller plus loin dans cette lecture. Peu importe ! Mon but n’est pas de convaincre, mais d'apporter une vision qui, peut-être, ouvrira d’autres horizons pour la découverte de voies non encore explorées.

Alors commençons par les bases : Que dit la pensée bouddhique ?

   1. Que le monde n'a ni commencement ni fin.
   2. Le Sûtra du Lotus explique que toutes choses sont contenues dans un seul instant de vie.
   3. L’Univers est régi par une loi universelle.
      Nichiren Daishonin, moine japonnais du XIIIème siècle et fondateur du bouddhisme qui porte son nom, dit dans un écrit : « On l’appelle Loi Merveilleuse parce qu’elle révèle le principe d’inclusion mutuelle entre chaque instant de vie et tous les phénomènes. » ("Sur l’atteinte de la bouddhéité en cette vie" (in Les Ecrits de Nichiren, Ed. Sokka Gakkai, p.3). Il dit un peu plus loin (p.4) : « La vie à chaque instant imprègne tous les phénomènes, et s’y manifeste. »

Voici donc trois points qui fixent la direction de mon étude. Le sens que je leur donne est le suivant : Le big-bang n'a pas eu lieu à un instant donné dans le passé mais se trouve dans le présent, à chaque instant de la vie universelle. Le temps vu comme une ligne allant d'un point lointain derrière vers un point lointain devant, ainsi que l’espace ayant un centre situé en un endroit précis ne sont qu’illusions. Le temps est cyclique tout comme l'univers est courbe. C'est à partir de ces données que je compte continuer mes propres recherches.

L'infinitude implique qu'il n'y ait aucune origine, ni dans l'espace, ni dans le temps. La seule véritable origine que je connaisse et qui soit objectivement incontestable car non niable est celle de mon propre point de vue que Je peux relativement déplacer dans l'espace et dans le temps. Dans l'univers, tout est basé sur une forme à la fois simple et complexe : La sphère. Mon regard est un rayon dont la direction a la distance et la durée qui me sépare de l'objet observé, quelque soit cet objet. Et que voit mon œil ? D'autres sphères qui font de même. Je vis sur un monde de forme sphérique, au singulier comme au pluriel, qui, tout comme les ondes, se propage de partout et dans toutes les directions. Les astres dans le ciel sont sphériques. Il n'y a ni haut ni bas en dehors de la perception que j'en ai et, comme je ne suis pas seul dans ce cas, nous établissons des points de repères arbitraires dans l'espaces et le temps pour pouvoir nous y retrouver et tenter de les maîtriser. Le monde est constitué de milliards d'êtres égocentriques qui s'assemblent en entités plus importantes, elles mêmes égocentriques, qui s'assemblent à leur tour, et ainsi de suite dans toutes les directions. Sauf que... et bien il n'y a pas de point d'origine d'où tout sortirait et où tout retournerait. Chaque individu, qu'il soit particule, humain ou corps céleste, est un centre de tout le reste.

La forme en globe de mon œil n'est-elle qu'un pur hasard ou une "étrange coïncidence"? Si mes yeux étaient carrés, verraient-ils le monde sous cette forme ?

Sur quel référentiel me baser pour déterminer ma vitesse ? Si je sors de la sphère qu'est mon monde terrestre pour me rendre dans le vide intersidéral, sur quel point de repère puis-je me référer pour déterminer ma position dans l'espace et dans le temps ? Les astres sont-il en haut ou en bas, sont-ils avant ou après ? Répondre à une telle question est impossible et chercher à le faire est absurde car toute réponse ne pourra jamais être faite que par rapport à un référentiel de coordonnées imaginé.

À la question : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » La réponse est : Parce qu'il n'y a jamais eu "rien" !

Parler d’un "avant big-bang" n’a pas de sens. En admettant qu’il y ait eu un big-bang à un instant t de l’existence de l’univers, penser qu’il puisse y avoir quelque chose ou rien avant ne fait reculer le problème plus loin, vers un autre big-bang encore plus lointain à un instant t’=t‑n, qui aurait lui-même un avant, et ainsi de suite. Ça ne tient pas debout ! L'univers primordial doit plutôt être une masse informe et uniformément répartie dans toutes les directions (l'énergie sombre ?) dans laquelle quelque chose, une intention, un désir, une volonté, a provoqué des ondes qui ont fait osciller cette masse en équilibre et qui a brisé son uniformité non pas en un point précis mais partout à la fois. Cet équilibre brisé, cette stabilité rompue de l'univers, provoque l'existence des corps astraux et des êtres, vivants comme non vivants. Ce quelque chose appelé Ichinen par Nichiren, se produit à chaque instant (C’est le principe d’Ichinen Sanzen, traduit par « Trois mille possibilités en un instant de vie » dans la Sok Gakkai). Lancer un pavé dans la marre provoque des remous qui, s'ils ne sont pas entretenus, finissent par s'estomper et laisser place à nouveau au "rien". Mais la marre est sans cesse agitée par des désirs de la voir bouger (peut-être même s’agit-il de son propre désir ?).

Alors la question qu'il est vraiment important que chacun se pose est : « Est-ce que je veux qu'il y ait quelque chose plutôt que rien ? »

2016 sept. 27

Le Miroir

Une envie furieuse d'écrire. Des larmes venues du fond d'une image - de simples couleurs, d'une musique - de simple sons. Tout cela est si humain, si beau, si triste. Mais pourquoi l'humain est-il si émouvant quand on le montre sur un écran et si détestable quand on le voit dans le monde réel ? Est-il besoin de la vision d'un amoureux pour voir où se cache l'amour, même dans une chose aussi infime qu'une brindille morte posée sur le tapis de feuilles rouillées d'un sol trempé ?

Tarkovsky. Le Miroir. Et tout prend cette couleur de l'amour. Un amour beau et triste, nostalgique, infiniment altruiste et si implacable aussi sur la condition humaine. Est-ce bien cela, le miroir, là où l'on se voit, là où on l'on voit ce que l'auteur nous montre de nous même, en se montrant lui même ? Fusion, osmose...

C'est si beau et si triste. Si mélancolique.

2016 juil. 2

Les dinosaures aussi marchaient sur deux pattes

Quand le nouveau-né sort du ventre de sa mère, c'est sans aucun doute pour élargir son horizon. Son univers étant devenu trop étroit, il a envie d'aller voir dehors ce qu'il se passe. Mais pas trop loin. Pas plus loin que le bout des bras de sa mère d'où il pourra en sécurité découvrir qu'il a un père, puis des frères ou des sœurs. Il va grandir, sortir des bras de sa mère pour aller dans d’autres, apprendre à marcher pour ne plus dépendre que de ses bras et ses jambes à lui, aller voir un peu plus loin et rencontrer de nouvelles personnes : famille, amis de la famille... C’est le stade clanique. Puis, un jour, il va faire connaissance d'un premier cercle extra-familiale rempli d'inconnu : l'école. Elle sera d'abord maternelle, puis élémentaire. Il y découvrira l'amour, la haine, la bagarre et un aperçu du monde très injuste des adultes. Il va continuer d'y élargir son cercle vital. L'école, c'est d'abord la commune, puis le département avec le collège. Certains stopperont là leur développement mais d’autres continuerons de l'élargir à la région avec le lycée, puis la nation avec le service national - devenu non obligatoire depuis quelques temps - et l'université. Le mot est trompeur ici. Nous sommes encore loin de l'univers. Mais cela est sans doute dû au fait que, il n'y a pas si longtemps, il n'y avait rien au-delà de la nation. Les montagnes des idéaux nationalistes bouchaient l'horizon et empêchaient de voir qu'au-delà il y a encore à découvrir les continents, puis le monde, le système solaire, la galaxie, avant d'atteindre les seules vraies limites encore existantes pour les esprits les plus évolués : l'Univers. Alors, sortir de l'Europe, n'est-ce pas une régression ? Refuser l'avancée de la mondialisation, n'est pas freiner le développement de toute l'humanité ?

Pour expliquer la raison pour laquelle les humains sont désignés comme des êtres doués d'intelligence, j'ai souvent entendu des scientifiques montrer que ce qui nous distingue nettement des animaux est notre capacité à nous tenir debout. En effet, cette position libère nos mains et nous permet de développer de grandes capacités créatrices. Et qui dit créativité, dit intelligence. Mais dois-je rappeler que, il y a un peu plus longtemps que nous, il existait de nombreux dinosaures qui marchaient sur deux pattes ? Il ne semble pas que ces créatures faisaient preuve d'une grande intelligence. D'ailleurs, après avoir régné quelques centaines de milliers d'années, elles ont toutes disparues. Auraient-elles refusé de se développer, elles aussi, au-delà du stade national ?

2016 mar. 26

Saint-Didier

J'ai retrouvé ce texte que j'ai écrit le 5 février 2012, la suite d'une expérience particulière qui a laissé des traces dans ma vision du monde encore actuellement. Je pense que ce genre de chose ne s'oublie jamais, une fois vécue.

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